" Les hospitaliers de St Antoine, ont voulu disposer d'une église à la fois «priante» et «soignante» "

Publié le par Gisèle et Robert BRICAULT

 


Alors que la place disponible pour construire ne faisait pas défaut,
le positionnement de l'église Abbatiale de St Antoine est surprenant.
Elle fut construite sur un terrain très réduit, en surplomb d'un ravin,
ce qui a obligé à l'édification d'un immense mur de soutènement en pierres

Ce positionnement fut volontaire. 
Les Antonins avaient constaté que d'importantes forces magnétiques,
liées aux courants d'eau souterrains, émergeaient à cet endroit précis.

Ils estimèrent que ces forces, maîtrisées, pouvaient bénéficier aux soins des malades, et tout particulièrement lors de leurs prières dans cette église.

Ils ont voulu disposer d'une église à la fois « priante » et « soignante » 

MB

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Ci-dessous extraits du livre de Gisèle et Robert BRICAULT, 

ST ANTOINE L'ABBAYE - HISTOIRE SECRÈTE, SYMBOLISME, GUÉRISON "

 

L'église gothique de St Antoine fut construite en pierre de molasse, la pierre régionale, une pierre tendre, facile à travailler mais fragile, qu'on protégea extérieurement, en façade tout au moins, avec des enduits colorés, d'où la somptuosité certaine de l'ensemble qui devait rutiler sous le soleil.

D'ailleurs, à propos des matériaux, on doit se pénétrer du symbolisme important que la pierre représente depuis le fond des âges, quelle que soit sa qualité marchande et sa teinte : pour tous, elle était (et elle reste) le matériau noble, l’appui, la protection sûre et aussi l'ar­me des origines.

De plus, sa pérennité rattache à l'éternité, à la Divinité, d'autant que les possibles étincelles de certaines d’entre elles étaient vues, jus­tement, comme un pouvoir divin. Enfin, qui ne sait que l'apôtre Simon devenu « Pierre » est perçu comme le socle inébranlable de l’Eglise du Christ !
 


Depuis toujours, ces considérations revêtaient la pierre d'un halo qui rejaillis­sait sur les bâtiments « en dur » : églises, temples, palais, et, bien entendu, sur l’Abbatiale de St Antoine en train de s'élever.

D'ailleurs, dans l'esprit des Antonins, celle-ci devait non seulement accueillir de grands rassemblements de pèlerins, mais devait aussi participer à la guérison des malades : elle devait impérativement satisfaire ce double rôle.

Or, dans l'esprit de cette époque, toutes les maladies brutales et spectaculaires, telle le feu sacré, étaient liées aux dérangements et troubles de l'âme et par conséquent éraient inspirées du Malin. Dans cette optique, la mort subite était particulièrement redoutée. A chacun, donc, de veiller sur son équilibre intime en s’appuyant sur l'enseignement religieux.


C’est pourquoi il était impératif pour les hospitaliers de disposer d'une église à la fois « priante » et « soignante » :

  • L'église « priante » c’était celle où la méditation était facilitée par les propor­tions du lieu, les formes, les couleurs, les sonorités, les lumières, les décora­tions, puisque les unes et les autres sont conçues pour être apaisantes et vita­les. En un mot, c’était l'église où l'on se trouvait « bien », où la pensée, soute­nue par l'environnement, accédait plus facilement, en principe, à un état de conscience meilleur ; c’était l'endroit où l'esprit s'épanouissait et rayonnait.
  • Quant à l'église « soignante » c'était celle où par le biais des différentes énergies vibratoires, captées puis redistribuées, on allait pouvoir influer sur les troubles du corps, lorsque le moment favorable et l'état de la personne le permettraient.
     

Dans ces perspectives, les Antonins s'entourèrent certainement de médecins de bonne formation et d'architectes de bon renom et de grand savoir. A cette époque le savoir des bâtisseurs englobait la connaissance des sols, des minerais, des nappes phréatiques, des courants souterrains, des variations des champs de forces qui en résultaient.

Ils devaient aussi connaître les pro­priétés des formes, des couleurs, des nombres, les lois de l'acoustique, celles des cycles planétaires générateurs de phénomènes divers et, bien entendu, connaître les rites de la religion chrétienne, lesquels s'exprimaient par la liturgie sacrée et à travers les symboles qu'il fallait inclure impérativement dans un tel bâtiment.
 

En résumé, les bâtisseurs devaient relier le « Tout » et les « parties », les pro­portions avec la forme des ogives et des colonnes, avec, aussi, l'épaisseur des murs, la profondeur des galeries, l’emploi des cannelures et des cavets, avec les sculptures, les dalles, les chapiteaux, les courbes, les angles, ... etc.
 

On savait très bien que les pointes peuvent blesser, détruire une harmonie,
mais aussi qu'elles génèrent des sensations actives. 

On savait que les lignes courbes induisent la quiétude
mais peuvent, si elles sont excessives, mener à l'apathie, donc, à la tombe ! 

On savait que la symétrie évoque l’équilibre mais que cet état, trop prolongé, conduit finalement à la mort, par manque de dynamisme, caractère essentiel de la chose vivante et, à ce propos, nous remarquons, à Sr Antoine, que la répétition à l’identique d'un motif ou d'une forme est évitée, mais que l'Abbatiale, tout en n'ayant pas de réelle symétrie absolue, ni dans sa composition ni dans son ornementation, forme attendant un tout harmonieux et palpitant.

 

Visiblement, les bâtisseurs de l'église se sont ingéniés à doser, harmoniser, tous les éléments, sans oublier de traiter la lumière qui devait, avec tout le reste, contribuer à l'éblouissement intime des fidèles, au réchauffement de leurs cœurs, à l'abandon en Dieu.


Très conscients de leurs responsabilités, les Antonins s'ingénièrent donc à faire de cet édifice, l'église qu'ils souhaitaient pour eux-mêmes et que les pèlerins espéraient, l’église où des harmonies généreuses aideraient chacun à recouvrer la santé du corps par la paix de l’âme.
 

Dans l’optique de cette recherche, le premier souci des bâtisseurs s’était sûrement porté (et c’était classique) sur l’étude des constellations d’étoiles au-dessus du lieu sélectionné, et sur les rythmes cosmiques qu’elles déterminaient.
 

Puis l'étude s'était ensuite intéressée aux courants des eaux souterraines, et les constructeurs ont généreusement laissé des signes visibles indiquant, à tous, les résultats de ces études : les flux d'énergies reliés aux rythmes du ciel sont marqués, à l'intérieur du bâtiment, par la présence d'étoiles (marque évidente du Ciel) ou de « Tau », lettre symbolisant l'Esprit qui vient d'en haut et qui descend pour pénétrer l'homme.

Quant aux flux d'énergies liés à la circulation des eaux souterraines ils sont généralement orientés du Nord vers le Sud, de l'Ouest vers l'Est, et, à St Antoine, ils sont signalés dans le décor extérieur de l'église.

Pour les trouver, il n'est qu’à examiner, simplement, les flancs du monument et aussi le « gros mur » d'enceinte. Sur les uns et les autres, des pierres spécialement taillées ou moulurées en forme de frettes, des pierres qui jouent un rôle déco­ratif ou utilitaire sont présentes sans, d'ailleurs, attirer particulièrement l’attention, mais sont là, pour signaler les courants d'eau.

Rappelons, à cet égard, que traditionnellement et dans toutes les civilisations, la ligne ondulée ou sinusoïde symbolise l'eau et son énergie vibratoire.

A la base du « gros mur » long de 100 m, en un point précis situé dans l'axe de la porte centrale de l'église, là où il y a une fontaine, on voit une « grecque » de 6 degrés inégaux en hauteur et en largeur : ils indi­quent, venant de l'est en direction de l'ouest, qu'il y a le passage de 6 courants d'eau plus ou moins profonds, plus on moins larges.


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Ces courants souterrains traversent le sous-sol de l'église dans le sens de sa longueur (cf. fig. 2).

Or, dans le fond de l'abside abbatiale il y a, placée là au XVIIe siècle, la stalle de l'Abbé. Habituellement ce siège se trouve à l'extrémité droite de la série des stalles. A St Antoine, s'il a été placé ailleurs, c'est pour réserver à l'Abbé (et non pas à un quel­conque religieux), le soin de recueillir (et maîtriser si besoin est) les puissantes énergies vibratoires délivrées en cet endroit précis par les eaux souterraines."
 


" ST ANTOINE L'ABBAYE - HISTOIRE SECRÈTE, SYMBOLISME, GUÉRISON "
Extrait du livre de Gisèle et Robert BRICAULT - pages 9 à 12

=> pour commander ce livre: https://www.les-amis-des-antonins.com/publications/


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En complément de cet article :


=> Histoire des Antonins : un ordre hospitalier présent pendant plus de six siècles, dans toutes les grandes villes d'Europe !

 

= > Réflexions sur les reliques

Le culte des reliques, qu’il soit religieux ou non, a permis à l’homme de se concentrer sur l’objet vénéré et ainsi, « d’oublier » ses maux, qu’ils soient d’ordre psychique ou physique.

Au début de l’ère moderne, les hommes ont cru que seuls les progrès scientifiques de la médecine permettraient de soigner les maladies.

Actuellement, la médecine, moins teintée d’hubris, intègre une approche plurifactorielle de la maladie en insistant sur la préparation de l’état d’esprit du patient. Plusieurs hôpitaux universitaires proposent la « méditation de pleine conscience » à leurs patients. Cette pratique diminue le stress, l’anxiété ou les symptômes dépressifs liés à la pathologie.

N'était-ce pas là l’objet du culte des reliques, et de la pratique des Antonins : 
« recouvrer la santé, par la paix de l’âme »

MB

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Publié dans Les Antonins, SCIENCE

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